Les courants stellaires qui entourent la Voie lactée révèlent une histoire au cours de laquelle elle a littéralement dévoré quelques-uns de ses compagnons de route. Mais ils livrent aussi de précieux indices sur la nature et la répartition de la matière noire qui entoure notre Galaxie.
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[EN VIDÉO] De la matière noire se cache dans le halo de la Voie lactée Des astronomes de l’université de Harvard (États-Unis) ont établi une carte du halo externe de notre Voie lactée. L’occasion pour eux de déduire la présence de matière noire, cette substance invisible censée constituer une grande part de la masse de notre Univers. Leur simulation montre deux zones de forte densité, en bleu clair. La structure plus petite qui apparait sur la carte correspond au sillage laissé par le passage dans la région du Grand nuage de Magellan, une galaxie satellite de la nôtre. © Nasa/JPL-Caltech/NSF/R. Blessé/N. Garavito-Camargo et G. Besla
« Pensez à votre sapin de Noël », commente Geraint Lewis, chercheur à l’université de Sydney (Australie), dans un communiqué de l’université de Chicago (États-Unis). C’est encore un peu de saisons. « Dans la nuit, vous n’en voyez que les lumières, mais elles vous donnent une indication sur sa forme. » Et c’est avec le même état d’esprit que les chercheurs espèrent aujourd’hui révéler la matière noire qui entoure la Voie lactée. À partir de l’observation des orbites d’une douzaine de courants stellaires dans le halo de notre Galaxie.
La première information sur la matière noire que ces courants d’étoiles peuvent apporter aux astronomes vient de leur vitesse. Ils ont pu la déterminer à l’aide du télescope anglo-australien de l’observatoire de Siding Spring (Australie). Mais ce n’est pas tout puisqu’une analyse de la composition chimique des étoiles qui constituent ces courants donne aussi des informations sur la nature de la matière noire.
Douze courants d’étoiles sous l’œil du télescope
Et c’est la première fois que des astronomes s’intéressent non pas à un courant d’étoiles, mais à « autant de courants que possible ». Soit une douzaine, pour l’instant. Un travail rendu possible notamment grâce aux données de la mission spatiale européenne Gaia. Elle fournit en effet des mesures très précises des positions et des mouvements des étoiles en question. De quoi espérer identifier de nouveaux courants. Et débusquer enfin la matière noire qui entoure notre Galaxie.
Ces travaux aideront aussi à comprendre comment la Voie lactée a vu le jour dans un Univers presque sans relief. En déchiquetant et en avalant régulièrement des systèmes stellaires plus petits. « La question sur nos origines ultimes la plus intrigante qui soit », selon Ting Li, professeur à l’université de Toronto.
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