Le climat des affaires se maintient à un niveau normal dans l’industrie pour le quatrième trimestre d’affilée, selon Bank Al-Maghrib.
A en croire la Banque centrale, qui vient de publier les résultats de l’édition trimestrielle de l’enquête de conjoncture relatifs au quatrième trimestre de 2021, 65% des entreprises opérant dans le secteur industriel estiment que le climat des affaires est resté à un niveau «normal» au cours du dernier trimestre de l’année écoulée contre 29% d’entre elles qui le jugent au contraire «défavorable».
Soulignons que cette dernière proportion varie entre 24% dans l’«agro-alimentaire» et 39% dans le «textile et cuir», comme l’a précisé la Banque centrale dans son rapport relevant, en revanche, que l’ensemble des industriels de l’«électrique et électronique» indiquent un climat des affaires «normal».
En ce qui concerne les conditions d’approvisionnement, comme dans les trois précédents trimestres, une majorité des industriels (68%) estiment qu’elles ont également été maintenues à un niveau «normal». Seuls 27% d’entre eux sont persuadés qu’elles ont été «difficiles».
Des résultats de l’enquête de conjoncture relatifs à cette même période, il ressort que, par branche, les conditions de production auraient été «normales» selon 87% des entreprises de l’«électrique et électronique», 76% de la «chimie et parachimie», 75% du «textile et cuir», 65% de l’«agroalimentaire» et 48% de la «mécanique et métallurgie».
Dans son rapport, Bank Al-Maghrib note toutefois que les conditions d’approvisionnement ont été qualifiées de «difficiles» par la majorité des entreprises de la «mécanique et métallurgie» (52%) et un quart des patrons évoluant dans le «textile et cuir» (25%).
D’après la même source, ces conditions ont été également jugées «difficiles» par 24% des industriels de la «chimie et parachimie», 18% de l’«agroalimentaire» et 13% de l’«électrique et électronique».
Quant au stock des matières premières et demi-produits, tout porte à croire qu’il aurait été à un niveau normal dans l’ensemble des branches d’activité.
S’agissant des opinions des industriels sur l’évolution des effectifs employés, 56% ont déclaré avoir constaté une stagnation au cours des trois derniers mois, tandis que 33% d’entre eux font état d’une baisse.
Précisons que ces proportions se sont établies respectivement à 56% et 36% dans la «chimie et parachimie», à 32% et 54% dans la «mécanique et métallurgie» et à 31% et 69% dans l’«électrique et électronique», selon le rapport de Bank Al-Maghrib.
La même source révèle, en revanche, que plus des trois quarts des entreprises du «textile et cuir» et de l’«agroalimentaire» indiquent une stagnation des effectifs et 15% d’entre elles une hausse. Cette situation ne devrait pas changer au cours des trois prochains mois puisque la majorité des industriels anticipent une stagnation des effectifs employés.
Pour ce qui est des coûts unitaires de production, 59% estiment qu’ils auraient augmenté alors que 31% pensent qu’ils auraient stagné. Précisons que ces parts ont été respectivement de 81% et 19% dans la «chimie et parachimie», de 71% et 29% dans l’«agroalimentaire», et de 46% et 54% dans le «textile et cuir».
Si 44% des entreprises de la «mécanique et métallurgie» font par contre état d’une baisse des coûts et 26% une stagnation, dans l’«électrique et électronique», la quasi-totalité des chefs d’entreprise déclarent une stagnation des coûts unitaires de production par rapport au trimestre précédent, indique la Banque centrale.
Jugée «normale» par 77% des industriels, l’évolution de la situation de la trésorerie par branche indique que les proportions ont été respectivement de 78% et 18% dans l’«agroalimentaire», de 75% et 19% dans la «chimie et parachimie» et de 66% et 34% dans le «textile et cuir».
Elle aurait été «normale» selon 72% des industriels du secteur de la «mécanique et métallurgie» et par la totalité des entreprises de l’«électrique et électronique».
Notons que l’accès au financement bancaire a, de son côté, été jugé «normal» par une grande majorité (90%) des entreprises, selon Bank Al-Maghrib précisant que ces parts ont été respectivement de 84% et 11% dans l’«agro-alimentaire», de 84% et 16% dans la «mécanique et métallurgie» et de 77% et 23% dans le «textile et cuir». Et d’ajouter qu’il aurait été cependant qualifié de «normal» par la quasi-totalité des entreprises de la «chimie et parachimie» et de l’«électrique et électronique».
Des résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture, il ressort par ailleurs que «le coût du crédit aurait été en stagnation dans toutes les branches d’activité à l’exception du «textile et cuir» où 67% des entreprises indiquent une stagnation du coût du crédit et 33% une hausse», a fait savoir BAM.
Soulignons enfin que les dépenses d’investissement auraient connu une stagnation selon 52% des industriels et que ces proportions ont été respectivement de 78% et 14% dans le «textile et cuir», de 54% et 36% dans l’«agroalimentaire» et de 39% et 42% dans la «chimie et parachimie».
Bank Al-Maghrib note, en revanche, que plus de la moitié (51%) des entreprises sondées de la «mécanique et métallurgie» indiquent une stagnation des dépenses d’investissement et 46% une baisse.
Dans l’«électrique et électronique», il ressort que la quasi-totalité des entreprises déclarent une stagnation de ces dépenses.
Soulignons enfin que 51% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissement lors du prochain trimestre.
Alain Bouithy
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