Même si le pire est passé dans la capitale fédérale, «on sent encore que ces jours-ci, dans le moment présent, la situation est encore fragile», a déclaré lundi le premier ministre Justin Trudeau, qui pourrait interpréter le vote de ce soir sur les mesures d’urgence comme un vote de confiance.
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«J’ai de la misère à imaginer qu’un parlementaire qui vote «non» à ces mesures ce soir, pourrait imaginer que c’est autre chose que de démontrer la confiance dans la responsabilité [et] la compétence du gouvernement», a laissé savoir le premier ministre.
Appelé à clarifier s’il s’agirait d’un vote de confiance ou pas, M. Trudeau a maintenu le flou, indiquant qu’il avait «déjà répondu» à la question. Le bureau du premier ministre n’a pas voulu commenter davantage.
Le gouvernement Trudeau ne devrait cependant avoir rien à craindre: le chef néodémocrate Jagmeet Singh a confirmé peu après qu’il appuierait «avec réticence» la Loi sur les mesures d’urgence lors du vote prévu pour 20 h lundi soir à la Chambre des communes.
M. Singh et le NPD avaient signalé la dernière semaine qu’ils pourraient retirer leur appui au gouvernement si la situation se réglait au pays avant la tenue du vote.
«On est toujours dans une crise nationale», a estimé Jagmeet Singh, ajoutant qu’il a «toujours reconnu que c’était un vote de confiance» et que cela ne changeait en rien leur position au sujet de la loi basée «sur la menace».
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Le chef néodémocrate a indiqué qu’il retirerait son appui après la fin de toute tentative d’occupation de la ville d’Ottawa et tout financement lié à ces activités.
Les conservateurs et les bloquistes ont déjà affiché leur opposition à la motion, les premiers jugeant que le maintien de l’ordre était possible sans utiliser la Loi sur les mesures d’urgence, les seconds estimant que la situation passablement moins tendue au Québec ne requerrait pas son application sur le territoire québécois.
Puisque «la situation d’urgence est encore présente», Justin Trudeau a réitéré que la Loi était encore nécessaire pour prévenir toute tentative de blocage qui pourrait encore survenir.
Prenant la parole pour la première fois après l’opération policière qui a mis fin à l’occupation du centre-ville d’Ottawa, il a souligné que «ces dernières semaines ont été incroyablement difficiles pour les habitants de notre capitale».
«Cette situation n’est pas ce que l’on souhaitait et, très franchement, ce n’est pas quelque chose que nous voulons revoir un jour», a-t-il déclaré.
Maintenant que le pire est passé, «c’est aussi le moment de réfléchir au type d’avenir que nous souhaitons pour notre pays».
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