La Nasa estime que trois Progress et un Cygnus (en secours) seront suffisants pour désorbiter le complexe orbital. Un scénario convaincant.
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La fin d’une époque… Il a fallu digérer l’annonce faite par la Nasa de la désorbitation de la Station spatiale internationale prévue en janvier 2031. On savait que le complexe orbital n’était pas éternel. Il a même dépassé l’espérance de vie pour laquelle il a été conçu. Mais l’apprendre seulement quelques jours après que la Nasa a indiqué qu’elle prolongeait sa durée de vie jusqu’en 2030 et son intention d’en tirer le meilleur parti jusqu’à cet horizon, laissait imaginer qu’elle aurait pu fonctionner peut-être jusqu’en 2035.
D’ici 2029, la station continuera de fonctionner normalement. Les dernières revues de l’analyse de l’état de la structure des différents partenaires (Russie, Japon, USA et Europe) sont rassurantes et indiquent que le complexe orbital peut fonctionner jusqu’à cette date sans causer de risque particulier. La durée de vie de l’ISS est limitée par le bon fonctionnement et la résistance à l’espace de sa structure primaire qui comprend les modules pressurisés, les radiateurs dissipateurs de chaleur et les structures en treillis. En mai 2021, Walter Cugno, directeur des activités Sciences et Exploration chez Thales Alenia Space (qui a construit de nombreux modules de la station), s’était voulu rassurant sur la solidité de ses modules. Les autres systèmes tels que l’alimentation, le contrôle environnemental et le maintien de la vie, ou les communications par exemple, sont tous réparables ou remplaçables en orbite.
Le segment russe est celui qui vieillit le moins bien. Parmi les derniers incidents en date, une fuite atmosphérique dans le module de service et des fissures sans gravité pour la sécurité des astronautes font depuis l’objet d’une surveillance constante. Cela dit, Roscosmos se veut rassurante et travaille dans un bon état d’esprit avec les autres partenaires pour s’assurer qu’il n’y a pas de menace pour la viabilité de l’ISS.
La Nasa a donné des informations sur la façon dont elle compte s’y prendre pour plonger la station au-dessus du point Nemo. Dans son scénario nominal, les contrôleurs au sol programmeront des manœuvres rétrogrades de l’ISS afin d’abaisser lentement son altitude opérationnelle. Ces manœuvres débuteront dès le mois de janvier 2030. Les dates précises ne peuvent pas être déterminées à l’avance car elles dépendront de l’activité du cycle solaire et de son effet sur l’atmosphère terrestre (une activité solaire plus élevée tend à dilater l’atmosphère terrestre, ce qui augmente la résistance à la vitesse de l’ISS. Cela peut entraîner plus de traînées et une perte d’altitude naturelle). Ces manœuvres seront réalisées par trois cargos russes Progress et la Nasa étudie la possibilité d’utiliser un Cygnus « au cas où ». En effet, la Nasa doit se prémunir d’une panne ou d’un problème technique d’un cargo russe. Les capacités de propulsion du Cygnus, dont le module est construit par Thales Alenia Space, seront étendues.
Une fois atteinte l’orbite de 280 kilomètres, l’ISS sera alignée sur une trajectoire avec comme point de chute, dans l’océan Pacifique, Nemo la région la plus reculée de la Planète devenue, depuis le début de la conquête de l’espace, le cimetière des objets spatiaux. Un ultime boost précipitera l’ISS dans l’atmosphère et après un joli feu d’artifice éphémère, les restes de la station couleront au fond de l’océan.
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